Présente en Afrique depuis quelques mois, la fintech Outsource Monetic Group compte s’établir comme un acteur incontournable du secteur des services financiers de proximité. Ainsi, la fintech au Sénégal s’apprête à prendre une nouvelle ampleur.

Outsource monetic group
Fintech au Sénégal : Outsource monetic group

Une entreprise innovante

Outsource Monetic Group est une société innovatrice qui allie technologie du digital et intelligence artificielle pour fournir des services financiers, notamment bancaires, accessibles à moindre coûts.

Basée à Atlanta aux États-Unis, la firme s’est implantée en Afrique en 2021, année au cours de laquelle elle y a lancé ses opérations précisément en Afrique du Centre et de l’Ouest, des régions qui hébergent respectivement des points focaux situés  à Lomé (Togo) et Dakar (Sénégal).

Au Sénégal, Outsource Monetic est la deuxième startup américaine, après Wave, qui ambitionne d’offrir des services financiers instantanés sans exigence de frais de gestion de compte. Une vision que l’entreprise prévoit de concrétiser en mettant en place un vaste réseau de guichets automatiques, destiné à couvrir l’ensemble des 14 pays de la zone UEMOA et CEMAC.

Portée vers une augmentation du nombre de guichets automatiques

Pour réaliser son objectif, l’opérateur a annoncé fin juillet 2022, sa décision de lancer une phase-pilote de son projet d’installation de son réseau privé de guichets automatiques. Une étape test que la firme a entrepris de mettre en œuvre en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Dans un contexte où on compte 7 guichets automatiques pour 100 000 habitants, la société développe une infrastructure automatisée et omni-canale de points de services financiers inclusifs dans un réseau propriétaire physique (ATM et ITM) et numérique (application mobile) permettant aux clients de n’importe quelle banque, mobile money ou fintech d’avoir un accès 24/7 à leur argent.

« Nous démarrons la phase-pilote de notre projet en collaboration avec deux opérateurs mobile money, trois banques et cinq fintechs en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Ces partenariats montrent qu’il existe un grand intérêt pour une plateforme capable de combler le fossé actuel entre les services financiers digitaux et physiques d’une manière innovante, intégrée et inclusive. Nous sommes fiers d’être ce pont », avait indiqué Mika Diol, fondateur de la fintech, lors de la cérémonie de lancement de l’opération.

Les ambitions de la fintech au Sénégal

Selon les explications fournies par ses dirigeants, Outsource Monetic veut essentiellement doter sa chaîne de guichets automatiques, de dispositifs interactifs. Des mécanismes, qui prendront en compte la possibilité d’offrir à sa clientèle, sur l’ensemble de son réseau, des services bancaires, de fintechs et mobiles.

Une gamme de services, portée par une marque dénommée KaliSpot, sur laquelle mise la firme pour devenir un opérateur indépendant de premier plan en matière de prestations financières en Afrique.

Pour soutenir l’opérationnalisation de son projet, Outsource Monetic a réalisé une levée de fonds. Une campagne financière menée en collaboration avec 500 Global, un fonds d’investissement et un incubateur de startup, basé à San Francisco, qui aide les sociétés naissantes prometteuses, à s’étendre rapidement.

Notons qu’Outsource Monetic est surtout la première société du secteur à opérer sur l’ensemble des huit pays de l’UEMOA et de la CEMAC.

Un segment sur lequel elle compte s’établir durablement, grâce à une stratégie basée sur l’intégration des transactions financières, qu’elle travaille à rendre optimales et faciles d’accès.

Renforcer le développement des fintechs dans la région

Soulignons en outre que l’émergence d’Outsource Monetic intervient dans un contexte marqué par la croissance dynamique des fintechs dans la région ouest-africaine. Selon des données fournies par Africa: The Big Deal, une plateforme qui suit les investissements en capital-risque en Afrique, près de 2,2 milliards de dollars de fonds de capital-risque sont allés à des startups africaines de la fintech en 2021.

Une coquette somme qui témoigne d’un engouement soutenu pour le secteur de la fintech africaine. Cet intérêt est en grande partie lié à l’essor fulgurant, ces dernières années, de la téléphonie mobile.

La dynamique est renforcée par la pénétration rapide d’internet sur le continent, où environ 60 % de la population d’adulte n’a pas aisément accès à des services bancaires abordables.

Fin avril 2022, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a rendu public un communiqué dans lequel elle annonce sa décision de créer un Bureau de connaissance et de suivi des fintechs (BCSF). Une initiative qui vise à promouvoir les innovations dans le domaine de la finance digitale en Afrique occidentale.