Pour beaucoup de touristes et de professionnels en déplacement régulier, le passeport est un précieux sésame. Ils permettent de voyager vers de nombreuses destinations à travers le monde. Pourtant certains continents et notamment l’Afrique, continuent d’éprouver des difficultés à mettre en avant des nations « puissantes », autorisant des déplacements dans de nombreux pays. L’étude annuelle menée par la firme Henley & Partners confirme que 3 passeports africains seulement permettent de découvrir plus de 100 destinations dans le monde à l’heure actuelle.

La puissance des passeports
La puissance des passeports africains

Quelques mots sur la firme Henley & Partners

La société Henley & Partners, dont les locaux sont situés à Londres, se distingue depuis ses débuts en tant que société de conseil en citoyenneté mondiale et en résidence. Concrètement, cela signifie qu’elle accompagne les entrepreneurs et investisseurs en situation de mobilité à l’échelle internationale, dans un contexte de mondialisation généralisée. La société conseille également les gouvernements, au travers d’un important cabinet de conseil qui lui a permis de récolter près de 8 milliards d’investissements directs étrangers. Au total, ce sont plus de 30 bureaux, répartis à travers le globe, qui planifient une politique de mise en place et d’exploitation des programmes de résidence et de citoyenneté, en accord avec les différents gouvernements. Le concept-même a été élaboré dans les années 1990 par Henley & Partners.

Depuis 2006, le cabinet s’attache à présenter les résultats d’un classement annuel, qui compare les différents passeports du monde selon le nombre de pays qui les acceptent sans visa préalable. Les données recueillies par l’étude sont notamment fournies par l’International Air Transport Association (IATA), une organisation commerciale internationale. Certains critères particuliers sont ainsi pris en compte dans le classement. Par exemple, la possibilité pour le titulaire d’un passeport d’obtenir un visage dès son arrivée à l’étranger, ou encore la possibilité d’acquérir un permis de visite ou une autorisation de voyage électronique (AVE) dès l’entrée sur le territoire.

Ainsi, lorsque aucun visa n’est requis pour le détenteur du titre de voyage du pays, le cabinet accorde 1 point. Dans le cas contraire et lorsqu’un visage est exigé, aucun point n’est accordé. C’est donc le cumul des points pour chaque pays qui permet d’effectuer un classement et une comparaison des passeports.

La situation des pays africains en questionnement

Comme c’est souvent le cas d’une année sur l’autre, le Japon figure en tête de liste des pays les plus puissants en 2021. Les détenteurs d’un passeport japonais peuvent donc, en théorie, accéder à près de 193 destinations partout dans le monde, sans visa. En deuxième place, on retrouve Singapour qui conserve ainsi sa deuxième place en permettant à ses ressortissants de visiter près de 192 destinations sans obligation de visa. Enfin, l’Allemagne et la Corée du Sud se disputent de nouveau la troisième place, chacun d’entre eux permettant l’accès à près de 191 destinations.

Pour le moment, aucun pays africain ne figure dans le top 10, même si plusieurs d’entre eux progressent sensiblement d’une année sur l’autre. Ainsi à l’heure actuelle, seulement trois nations africaines sont en mesure de délivrer un passeport permettant de visiter plus de 100 destinations à travers le monde. Parmi celles-ci, on pourra évoquer le cas des Seychelles, qui se positionne au 28e rang mondial malgré une perte de place par rapport au classement annuel précédent. Ainsi, le détenteur d’un passeport en provenance des Seychelles aura l’opportunité de se rendre dans près de 151 pays et territoires, sans visa.

Juste derrière cette destination prisée se trouve Maurice, qui se positionne 32e du classement avec près de 146 destinations sans visa – ceci grâce à des accords bilatéraux. Vient ensuite l’Afrique du Sud, qui occupe la 54e place mondiale avec 146 destinations.

Résidence et citoyenneté : une importante volatilité

Plusieurs mois après le début de la pandémie mondiale, quelle est la situation des pays, en lien avec des questions de résidence et de citoyenneté ?

Pour le moment, les experts du cabinet Henley & Partners font état d’une « importante volatilité » sur les 18 derniers mois, avec un nombre croissant d’entrepreneurs et d’investisseurs internationaux, désireux de diversifier géographiquement leurs portefeuilles de domiciles. Cette typologie de public, plutôt fortunée à l’origine, semble déterminée à surmonter les difficultés, en choisissant des options leur permettant d’atténuer les risques pour eux et leurs familles.

Selon Dominic Volek, chef de groupe de la clientèle privée chez Henley & Partners, ce phénomène de « diversification du domicile » de nature mondiale doit être envisagé comme « une approche stratégique sur le long terme ». L’épidémie de Covid-19, qui n’est pas étrangère à ce phénomène, doit en effet sans cesse rappeler aux investisseurs d’adopter une approche internationale en matière d’actifs. Un portefeuille diversifié permet ainsi d’obtenir de multiplier les alternatives en matière d’affaires, de carrière, d’éducation, de santé et de mode de vie.